Résumé : Liévin, Lens, Avion démolis, écrasés, crucifiés, anéantis, rasés jusqu'à la dernière brique. Quel spectacle de terreur, de fin du monde. C'est l'apocalypse. Le réalisme terrible des photographies qui suivent, témoigne de la violence des combats, de la violence des destructions, la vie a presque disparu. La guerre sociale était permanente. Le peuple de la mine relevait pourtant toujours la tête ; la lutte était de tous les jours et malgré la force du capitalisme sauvage, les mineurs faisaient progresser notre société. La guerre s'enterrera, s'accrochera dans cette zone stratégique et fera le malheur de nos populations soutenues jusqu'au bout par un Arthur Lamendin ou un Emile Basly. Et nos mineurs malgré quatre années d'ensevelissement reprendront courage grâce à une volonté sans limite et un travail colossal. Ils assécheront les puits, les reconstruiront. Il fallait que vite, la production reprenne. Ils reconstruiront les cités embryonnaires, remodèleront les villages détruits pour en aire des villes aux plans géométriques. Quelle force cyclopéenne a-t-il fallu déployer pour alimenter l'industrie toujours avide de charbon et pour revivre au pays. Ces villes ont ressuscité parce que les hommes y croyaient, parce que les hommes le voulaient. Le Bassin Minier a fait don de lui-même à la France d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi à celle de demain. Que chacun s'en souvienne !